Comment nos agriculteurs cultivent-ils le poivre de Kampot ?

À quel type de tomate pouvez-vous cultiver une relation plus forte, à celle que vous trouvez dans le rayon d'un grand magasin, ou à celle que vous cultivez vous-même dans votre jardin et dont vous connaissez la genèse du début à la fin ? La réponse, nous la pressentons tous. Notre poivre, bien que pour des raisons de conditions géologiques défavorables, vous ne puissiez pas le cultiver dans votre potager, vous pouvez néanmoins découvrir tout sur la tradition de la culture du poivre de Kampot dans la lointaine Cambodge. Grâce à cela, vous aimerez les petites baies ridées que nous vous apportons jusqu'à votre table autant que cette tomate rouge. 

Chaque plant de poivre reçoit les soins appropriés

L’histoire du grain commence sur une colline ou au pied de massifs montagneux, qui offrent aux lianes de poivre un sol approprié, soit sablonneux soit pierreux. Les agriculteurs doivent correctement drainer ce sol, ou planter les lianes en pente afin que l'eau ne stagne pas au niveau des racines. Un système de drainage entoure également les plantations et atteint une profondeur d'au moins 80 centimètres.

À Kampot, deux types de poivre sont cultivés, appelés Kamchay et Lampong. Les locaux les désignent simplement comme les plantes à petites feuilles et à grandes feuilles. Pourquoi compliquer les choses avec des noms savants quand on peut faire simple ? Les nouvelles plantations doivent provenir de la région géographique désignée Kampot.

Pur, sans produits chimiques, en harmonie avec la nature

La plantation des lianes de poivre se fait dans des endroits soigneusement sélectionnés localement, chaque plante devant être espacée d'au moins 1,8 mètre. Les plantes doivent être protégées pendant au moins trois ans sous un abri pour les protéger du soleil brûlant de Kampot. Des piquets en bois servent de support aux lianes et des engrais sont utilisés pour favoriser la croissance. Oubliez tout produit chimique. Tous les engrais proviennent de sources naturelles, principalement du fumier d'animaux domestiques et aussi des excréments de chauves-souris. La fertilisation s'effectue au moins une fois par an, au maximum quatre fois par an, entre mai et juillet.

Pendant la saison sèche, il est nécessaire d’apporter de l’eau aux plantes. C’est pourquoi les lianes doivent être proches d’une source d’eau adaptée à l’irrigation. De plus, de juin à décembre, il est nécessaire de biner régulièrement le sol pour que l’eau ne ruisselle pas en surface mais pénètre au mieux jusqu’aux racines. Les agriculteurs doivent aussi constamment contrôler la présence de parasites. 

Oubliez le doryphore de la pomme de terre, ici le plus grand ennemi est le termite. Leur élimination se fait naturellement. Les substances chimiques ne sont autorisées que lorsque la nature ne suffit plus. Dans ce cas, les agriculteurs ne peuvent utiliser que des produits approuvés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).